Le blanchiment dentaire

Le blanchiment dentaire

22 janvier 2017

Le blanchiment dentaire

Le détartrage

Il existe plusieurs techniques d’éclaircissement dentaire mais elles ne sont pas équivalentes : leur emploi nécessite donc un diagnostic préalable des causes de la coloration dentaire anormale afin de déterminer le traitement le mieux adapté.

Dans la majorité des cas, les colorations sont superficielles et liées au tabagisme, à une hygiène insuffisante ou à la consommation fréquente de certains aliments (thé, café, fruits rouges, curry, safran). Les techniques les plus courantes d’éclaircissement peuvent alors être indiquées et donnent généralement de bons résultats. Elles consistent en un détartrage minutieux et un polissage et/ou l’utilisation d’un hydropulseur lié à de la poudre de bicarbonate micronisée.

Le détartrage – qui inclut un polissage des dents – est un préalable nécessaire à tout autre traitement d’éclaircissement et permet parfois à lui seul, en éliminant le tartre et la plaque dentaire, d’obtenir un résultat satisfaisant.

En revanche certaines colorations imprègnent la dent en profondeur et sont beaucoup plus difficiles à traiter.C’est notamment le cas des colorations dûes aux tétracyclines, aux fluoroses, à la perte de vitalité de la pulpe dentaire (nécrose) ou encore à certain produits d’obturation dentaires (amalgames). Le traitement de ces colorations est plus complexe et nécessite une intervention intra-dentaire pour appliquer le produit de blanchiment à l’intérieur de la dent, au contact de la dentine.

Les dentifrices qui revendiquent une action d’éclaircissement contiennent généralement des substances abrasives et parfois des agents éclaircissants en faible concentration. Leur utilisation, en alternance avec un dentifrice moins abrasif, peut avoir une certaine efficacité vis-à-vis des colorations légères et superficielles. Quoi qu’il en soit, les limites imposées à ces dentifrices garantissent leur innocuité et permettent de considérer que leur usage ne comporte pas de risque particulier. Il n’est toutefois pas possible de parler de blanchiment dentaire à proprement parler.

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Les produits de blanchiment

Les techniques de blanchiment utilisant des produits à base de peroxyde d’hydrogène (eau oxygénée) sont, de très loin, les plus répandues. Qu’il s’agisse de peroxyde d’hydrogène, de peroxyde de carbamide ou de perborate de sodium, le principe actif est le même : ces produits contiennent ou libèrent du peroxyde d’hydrogène qui a un fort pouvoir oxydant et permet de décolorer la substance colorante.
Au cabinet dentaire : le traitement d’éclaircissement dentaire est réalisé par un chirurgien-dentiste en une ou plusieurs séances : le gel (à forte concentration) est appliqué sur la denture à l’aide d’une gouttière adaptée (préfabriquée ou sur mesures). Le traitement peut combiner des séances au cabinet dentaire et une utilisation du produit à domicile par le patient, selon les indications du praticien.

Les techniques de blanchiment utilisant des produits à base de peroxyde d’hydrogène (eau oxygénée) sont, de très loin, les plus répandues. Qu’il s’agisse de peroxyde d’hydrogène, de peroxyde de carbamide ou de perborate de sodium, le principe actif est le même : ces produits contiennent ou libèrent du peroxyde d’hydrogène qui a un fort pouvoir oxydant et permet de décolorer la substance colorante.

Au cabinet dentaire : le traitement d’éclaircissement dentaire est réalisé par un chirurgien-dentiste en une ou plusieurs séances : le gel (à forte concentration) est appliqué sur la denture à l’aide d’une gouttière adaptée (préfabriquée ou sur mesures). Le traitement peut combiner des séances au cabinet dentaire et une utilisation du produit à domicile par le patient, selon les indications du praticien.

De nombreux « instituts » et salons d’esthétique (« bars à sourire », etc.) devant la forte demande à motivation esthétique proposent également des séances de blanchiment dentaire.
Dans certains cas, l’application du produit est accompagnée d’une exposition au rayonnement d’une lampe LED. La concentration des produits utilisés est moindre que celle utilisée au cabinet et son efficacité est moindre et de plus courte durée.

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Selon les concentrations en principe actif, les durées d’exposition et les fréquences d’application, l’action de ces produits est plus ou moins rapide, plus ou moins intense et peut présenter des risques plus ou moins élevés d’effets indésirables.
Les produits à base de peroxyde d’hydrogène ne sont pas dépourvus de risques, surtout lorsque leur concentration en peroxyde est élevée ou lorsque leur usage est répété : hypersensibilité des dents (apparition de douleurs, accentuées notamment par le froid) ; altération de l’émail pouvant conduire à une usure prématurée et même à une fragilisation de la dent ; irritation des muqueuses liée à la causticité du produit. Par ailleurs, en cas d’expositions trop longues ou trop fréquentes, l’altération de l’état de surface de l’émail dentaire peut faciliter la fixation des pigments et donc favoriser une recoloration plus rapide des dents.
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Enfin, ce type de traitement est tout à fait contre-indiqué dans de nombreux cas, notamment pour les dents des enfants et des adolescents ainsi que pour les dents présentant des caries, des lésions d’usure ou d’abrasion, une hypersensibilité (dents très sensibles au froid), des obturations volumineuses ou non-étanches. En effet, les produits de blanchiment, surtout s’ils sont employés à haute concentration ou de façon répétée,ont un effet déminéralisant sur les tissus durs de la dent et augmentent leur perméabilité ; outre le risque de fragilisation mécanique de la dent, la pulpe dentaire peut se trouver plus exposée aux agressions chimiques et thermiques. Enfin ces produits réagissent avec les matériaux d’obturation dentaires (amalgames, composites) et peuvent dégrader la jonction entre dent et obturation, favorisant ainsi infiltrations et récidives de caries.

Compte tenu de ces risques et contre-indications, l’examen des dents et de la muqueuse buccale par un chirurgien-dentiste est indispensable avant tout traitement d’éclaircissement dentaire.

La directive du Conseil 2011/84/UE du 20 septembre 2011 modifiant la directive 76/768/CEE relative aux produits cosmétiques en vue d’adapter son annexe II au progrès technique, encadre désormais plus étroitement l’utilisation de ces produits. Cette directive s’applique à tous les Etats membres à compter du 31 octobre 2012 et comporte notamment les dispositions suivantes :
Les produits de blanchiment dentaire sont des produits cosmétiques contenant du peroxyde d’hydrogène ou d’autres composés libérant du peroxyde d’hydrogène, à une concentration pouvant aller jusqu’à 6 % de peroxyde d’hydrogène présent ou dégagé.

Les produits dont la concentration ne dépasse pas 0,1% de peroxyde d’hydrogène présent ou dégagé sont en vente libre et ont vocation à être utilisés par des non-professionnels de santé (esthéticiennes) voire par le consommateur lui-même.

Les produits dont la concentration est supérieure à 0,1% et inférieure ou égale à 6% de peroxyde d’hydrogène présent ou dégagé sont destinés à être utilisés par les chirurgiens-dentistes lors de la première séance d’un traitement d’éclaircissement dentaire. Le chirurgien-dentiste peut ensuite fournir le produit au consommateur en lui indiquant les modalités d’emploi (fréquence et durée des applications) pour qu’il termine son traitement.

La pratique du blanchiment dentaire utilise le plus souvent des produits dont la concentration en peroxyde d’hydrogène (présent ou libéré) est très supérieure à 0,1 % dont l’utilisation nécessite d’être encadrée. C’est pourquoi, l’utilisation des produits dont la concentration en peroxyde d’hydrogène présent ou libéré est supérieure à 0,1% et inférieure ou égale à 6%, est réservée aux chirurgiens-dentistes.

La mise sur le marché de produits dont la concentration excèderait 6% n’est pas autorisée sur le territoire des Etats membres de l’Union européenne.

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