Greffes osseuses pré-implantaires

19 novembre 2019

La pose d’implant n’est pas toujours possible immédiatement.

Les forces appliquées sur l’implant sont très importantes. Si on compare une couronne portée par un implant à une maison sur pilotis, l’implant représente les pilotis. Si les pilotis ne sont pas enfoncés suffisamment profondément et dans un sol de bonne qualité, la maison s’écroule. Il en est de même pour la couronne implanto-portée. Les implants doivent être entourés d’un os suffisant en qualité et quantité puisqu’ils jouent le rôle de racines dentaires artificielles et sont placés dans l’os des mâchoires. Ils doivent donc être mis en place dans un volume osseux suffisant.

Lorsque le volume osseux est trop faible, il peut être augmenté chirurgicalement par une greffe osseuse. Celle-ci peut-être posée soit en apposition au maxillaire ou à la mandibule, soit au niveau des maxillaires supérieurs à l’intérieur du sinus maxillaire; intervention appelée : « soulevé ou greffe de sinus. »

 

Le volume osseux disponible pour placer les implants dentaires est évalué grâce à des techniques d’imagerie en trois dimensions (cône beam) qui permettent de quantifier la hauteur et l’épaisseur d’os disponible dans la zone à implanter.

On distingue de façon générale deux types de greffes osseuses :

  • les autogreffes : l’os est prélevé chez la personne qui reçoit la greffe, le plus souvent sur la mâchoire du bas au niveau du site de la dent de sagesse (Ramus) ou du menton,
  • les greffes sans prélèvement : le défaut osseux peut alors être comblé par différents matériaux d’origine synthétique, humaine ou animale. Dans tous les cas, ces matériaux subissent une série de traitements leur garantissant une très haute sécurité d’utilisation.

 

Greffes osseuses les plus fréquentes

Les greffes osseuses d’apposition ou greffe en Onlay : elles permettent d’augmenter l’épaisseur de l’os du site à implanter à l’aide d’un greffon osseux prélevé sur la mâchoire du bas.

Pour que le greffon se soude à l’os receveur, une période de 4 mois d’attente est habituellement nécessaire. Les implants peuvent alors être mis en place, après un examen.

Cette greffe peut être posée soit en apposition au maxillaire ou à la mandibule, soit au niveau des maxillaires supérieurs à l’intérieur du sinus maxillaire sous la membrane qui la tapisse (intervention appelée : « soulevé ou greffe de sinus »).

Les greffes osseuses avec biomatériaux.

Des matériaux de synthèse ou de l’os animal peuvent être utilisés dans certains cas. On les recouvre systématiquement d’une membrane pour assurer leur cicatrisation.Certains sont détruits par l’organisme humain et remplacés par de l’os, d’autres sont inclus dans la matrice osseuse humaine reconstituée.

Les prélèvements osseux

Trois sites de prélèvement sont possibles, le choix du site dépend de chaque cas et est discuté lors de la consultation avec le chirurgien dentiste. Seul le prélèvement intra buccal est autorisé pour le chirurgien dentiste.

Prélèvement mandibulaire

Il est réalisé au niveau de la mâchoire inférieure soit dans la région du menton soit au niveau de l’angle des mâchoires. L’incision se situe au niveau de la gencive. Pour la greffe osseuse proprement dite, l’os est placé soit sous forme de petits blocs soit sous forme de broyat. Selon les cas, un biomatériau peut être utilisé en complément.

La fixation de l’os greffé se fait soit par simple impaction, soit en utilisant du matériel adapté. La cicatrisation muqueuse est obtenue en 8 à 15 jours. Un petit retard de cicatrisation est parfois observé au niveau de la gencive qui justifiera une poursuite des soins locaux jusqu’à cicatrisation complète. Après l’intervention, le port de la prothèse dentaire au niveau de la zone greffée ne sera autorisé qu’après accord du praticien.

Il est nécessaire d’attendre 4 à 6 mois avant de pouvoir mettre en place les implants. Un scanner sera habituellement réalisé avant le temps implantaire pour contrôler le volume osseux obtenu.

Suites opératoires habituelles et soins post-opératoires

Une limitation de l’ouverture buccale est fréquente pendant quelques jours. Un oedème facial est habituel parfois associé à des ecchymoses (« bleus ») des joues dont l’importance et la durée sont très variables d’un individu à l’autre. Les douleurs sont variables mais le plus souvent modérées. Un traitement antalgique sera systématiquement donné. Une excellente hygiène buccale est essentielle. Des bains de bouche sont prescrits. Après chaque repas, les dents et les gencives devront être nettoyées avec une brosse ultra-souple (dite chirurgicale)

En cas de greffe osseuse sinusienne, il faut éviter les efforts de mouchage importants et violents pendant les premières semaines. Pendant les premiers jours, l’alimentation doit être molle, tiède ou froide. Il faut éviter une nourriture chaude, très salée ou très acide. Le tabac est à proscrire formellement avant et après l’intervention.

Les risques

Tout acte médical, même bien conduit, recèle un risque de complications. Il ne faut pas hésiter à prendre contact avec l’équipe chirurgicale qui vous a pris en charge (contactez le 15 en cas d’urgence).

Au niveau du site de prélèvement

Le prélèvement osseux est une opération parfaitement réglée et les complications sont exceptionnelles.

Pour le prélèvement mandibulaire :

  • risque d’hématome ou d’infection (abcès) qui pourra nécessiter une évacuation secondaire,
  • des troubles de la sensibilité de la lèvre inférieure peuvent persister quelques semaines, ne justifiant pas de traitement complémentaire. Le risque d’anesthésie durable est exceptionnel de l’ordre de 2 à 3%.Au delà de deux ans d’évolution, un trouble persistant de la sensibilité doit être considéré comme définitif,
  • fracture irradiée de la mandibule nécessitant un traitement adapté.

Au niveau de la zone greffée

Le risque principal est l’infection de la greffe osseuse soit à partir du sinus en cas de sinusite post-opératoire soit par retard de cicatrisation de la gencive. L’apparition d’une infection nécessite un traitement antibiotique et parfois un curetage osseux. Cette infection peut entraîner la perte d’une partie de la greffe osseuse qui pourrait éventuellement nécessiter de modifier le plan de traitement ultérieur.

Ce risque est évalué à environ 5 à 10% des cas. Il est très augmenté chez les patients tabagiques ou en cas de mauvaise hygiène bucco-dentaire. Le système de fixation des greffes peut gêner la mise en place ultérieure des implants. Dans ce cas son ablation sous anesthésie locale sera réalisée.

Les suites opératoires habituelles et soins post-opératoires.

Une limitation de l’ouverture buccale peut exister pendant quelques jours. Un oedème facial est habituel, parfois associé à des ecchymoses (« bleus ») des joues dont l’importance et la durée sont très variables d’un individu à l’autre. Les douleurs sont le plus souvent modérées.

Un traitement antalgique sera systématiquement donné. Une excellente hygiène buccale est essentielle. Des bains de bouche sont prescrits. Après chaque repas, les dents et les gencives devront être nettoyées avec une brosse ultra-souple (dite chirurgicale).

En cas de greffe osseuse sinusienne, il faut impérativement éviter les efforts de mouchage importants et violents pendant les premières semaines. Pendant les premiers jours, l’alimentation doit être molle, tiède ou froide; la nourriture chaude, très salée ou acide n’est pas recommandée. Le tabac est à proscrire formellement avant et après l’intervention.

Au niveau de la zone greffée

Le risque principal est l’infection de la greffe osseuse soit à partir du sinus en cas de sinusite post-opératoire soit par le retard de cicatrisation de la gencive.

L’apparition d’une infection nécessite un traitement antibiotique et parfois un curetage osseux. Cette infection oeut entraîner la perte d’une partie de la greffe osseuse qui pourrait éventuellement nécessiter de modifier le plan de traitement ultérieur.

Ce risque est évalué à environ 5 à 10% des cas. Il est très augmenté chez les patients tabagiques ou en cas de mauvaise hygiène bucco-dentaire. Le système de fixation des greffes peut gêner la mise en place ultérieure des implants. Dans ce cas son ablation sous anésthésie locale sera réalisée.

Les risques

 

Tout acte médical, même bien conduit, recèle un risque de complications. Il ne faut pas hésiter à prendre contact avec l’équipe chirurgicale qui vous a pris en charge (contacter le 15 en cas d’urgence).

Au niveau du site de prélèvement

Le prélèvement osseux est une opération parfaitement réglée et les complications sont exceptionnelles.

Pour le prélèvement mandibulaire : 

– Risque d’hématome ou d’infection (abcès) qui pourra nécessiter une évacuation secondaire,

– Des troubles de la sensibilité de la lèvre inférieure peuvent persister quelques semaines, ne justifiant pas  de traitement complémentaire. Le risque d’anésthésie durable est exceptionnel de l’ordre de 2 à 3%. Au delà de deux ans d’évolution, un trouble persistant de la sensibilité est considéré comme définitif.

– Fracture irradiée de la mandibule nécessitant un traitement adapté.