Stérilisation, sécurité sanitaire et éthique
Les règles d’asepsie et la chaîne de stérilisation sont inspirées des systèmes hospitaliers : le matériel est lavé par le biais d’une chaîne d’aseptie normalisée (décontamination-rinçage-lavage aux ultra-sons-rinçage-séchage) et un autoclave MELAG de classe B respectant les normes européennes et hospitalières.
La stérilisation du matériel réutilisable est réalisée selon les étapes suivantes décrites ci-dessous.
Le pré-traitement ou la pré-désinfection
Tout matériel réutilisable doit, aussitôt après chaque utilisation, être mis à tremper par immersion totale, le cas échéant après démontage, dans un bain de produit détergent-désinfectant, en respectant scrupuleusement la dilution et le temps de trempage préconisé par le fabricant. Ce premier traitement est obligatoirement suivi d’un rinçage abondant à l’eau du robinet.
Le nettoyage
Il suit obligatoirement la phase de pré-désinfection, il est obligatoire aussi pour tout matériel en inox neuf avant la mise en service et la première stérilisation. Le nettoyage peut se faire en machine à laver ou par utilisation d’un bac à ultrasons suivant les recommandations du fabricant.
Le nettoyage associe obligatoirement 4 facteurs :
- l’action chimique (détergent),
- l’action mécanique (brossage),
- la température,
- le temps (conformes aux indications du fabricant du produit détergent).
Ce nettoyage est suivi d’un rinçage abondant à l’eau du réseau et d’un séchage soigneux par essuyage avec un support non tissé ou un textile à usage unique non pelucheux ou bien d’une sécheuse comme c’est le cas dans notre cabinet.
La vérification de la propreté et de la fonctionnalité du matériel avant stérilisation est indispensable pour ne stériliser que du matériel apte à remplir son rôle.
Le conditionnement
Il vise à préserver l’état stérile et doit être compatible avec le mode de stérilisation.
La stérilisation
Elle est réalisée pour le matériel thermo-résistant par un procédé utilisant la chaleur humide ayant la capacité de réaliser le vide, un cycle à 134 degrés pendant 18 minutes et le séchage.
Les étapes de conditionnement, préparation de la charge, mise en place de la charge, lancement et déchargement du stérilisateur ainsi que le contrôle quotidien du stérilisateur suivent les recommandations du fabricant. Dans notre cabinet, le cycle de stérilisation est enregistré et stocké de façon à pouvoir en cas de besoin prouver la qualité de la stérilisation.
Le stockage
Le matériel est étiqueté et stocké dans un endroit propre et sec.
Obligations déontologiques
La stérilisation du matériel est une obligation non seulement morale, mais aussi ordinale. Le code de déontologie des chirurgiens-dentistes stipule :
Article R4127-201
Les dispositions du présent code de déontologie s’imposent à tout chirurgien-dentiste inscrit au tableau de l’ordre, à tout chirurgien-dentiste exécutant un acte professionnel dans les conditions prévues à l’article L. 4112-7 ou par une convention internationale, quelle que soit la forme d’exercice de la profession. Elles s’appliquent également aux étudiants en chirurgie dentaire mentionnés à l’article L. 4141-4. Les infractions à ces dispositions relèvent de la juridiction disciplinaire de l’ordre.
Article R4127-204
Le chirurgien-dentiste ne doit en aucun cas exercer sa profession dans des conditions susceptibles de compromettre la qualité des soins et des actes dispensés ainsi que la sécurité des patients. Il doit notamment prendre, et faire prendre par ses adjoints ou assistants, toutes dispositions propres à éviter la transmission de quelque pathologie que ce soit.
Secret médical
Nous sommes, comme tout professionnel de santé, soumis au secret médical. Le respect de cette obligation vous garantie une libre expression vis à vis de votre chirurgien-dentiste. Nous devons être informés de vos pathologies générales (maladies), des médicaments que vous prenez. Un questionnaire médical vous sera remis à votre arrivée, lors de votre première visite. Les soins dispensés dans le cadre d’un contrat de soin répondent à certaines obligations déontologiques :
Article R4127-206
Le secret professionnel s’impose à tout chirurgien-dentiste, sauf dérogations prévues par la loi. Le secret couvre tout ce qui est venu à la connaissance du chirurgien-dentiste dans l’exercice de sa profession, c’est-à-dire non seulement ce qui lui a été confié, mais aussi ce qu’il a vu, entendu ou compris.
Article R4127-207
Le chirurgien-dentiste doit veiller à ce que les personnes qui l’assistent dans son travail soient instruites de leurs obligations en matière de secret professionnel et s’y conforment.
Article R4127-208
En vue de respecter le secret professionnel, tout chirurgien-dentiste doit veiller à la protection contre toute indiscrétion des fiches cliniques, des documents et des supports informatiques qu’il peut détenir ou utiliser concernant des patients. Lorsqu’il utilise ses observations médicales pour des publications scientifiques, il doit faire en sorte que l’identification des patients soit impossible.